Et si on classait toute l’avenue Lepoutre ? 

Classer l’ensemble des bâtiments de l’avenue Louis Lepoutre ? L’idée a fait son chemin au début des années 2000 et n’était pas idiote. En effet, l’avenue, tracée par le géomètre César Boon en 1902 et essentiellement bâtie entre 1905 et 1914, constitue un ensemble architectural exceptionnel. Plantée de marronniers d’Inde, l’artère est bordée d’Immeubles bourgeois et hôtels de maître de styles Beaux-Arts et Éclectique en parfait état de conservation.

Pourquoi finalement y avoir renoncé ? 

Pour des raisons fiscales ! Lorsqu’un immeuble est classé, il est exonéré en tout ou partie du précompte immobilier. L’idée étant qu’une bâtisse historique coûte cher à l’entretien. En échange d’une bonne gestion de leur bien, les pouvoirs publics font ce “petit cadeau” aux propriétaires.

Sauf que, vu le standing de l’avenue, la perte de recettes aurait été très préjudiciable aux finances communales (qui perçoit une partie du précompte). On renonça au projet (qui incluait également de classer l’ensemble des immeubles qui bordent les étangs d’Ixelles, tout aussi remarquables)

L’alternative : un RUZ

Qu’à cela ne tienne : l’Echevin de l’urbanisme de l’époque Jean-François Vaes envisagea une formule alternative : un règlement d’urbanisme zoné (RUZ) drastique, axé sur la préservation du patrimoine. Comme il en existe un autour de l’Hôtel communal de Saint-Gilles ou dans le quartier des squares du quartier Léopold.

Il fut élaboré à partir de 2002 par le bureau d’architecture Cooparch en collaboration avec les services de l’urbanisme de la Commune. Ce règlement devait concerner l’ensemble du quartier Berkendael dont Lepoutre constitue l’épine dorsale. Un inventaire exhaustif de centaines d’immeubles fut réalisé et des prescriptions urbanistiques furent rédigées. S’il ne fut finalement jamais adopté en raison d’un changement de majorité locale, le document sert encore à l’administration communale lors de l’instruction des demandes de permis de bâtir.

sources : Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire, 2004 (Chapitre III, art. 298) cité par Immo RP, Cooparch, Irismonument, souvenirs personnels.

Photo © Eric Ostermann, publiée sur twitter en février 2016

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